La quête.

Gratienne a quitté la région parisienne avec son gendre, après la disparition de sa fille. Ils ont trouvé une jolie maison avec jardin en Charente.

Leur envie : habiter ensemble, avec chacun leur autonomie !

Mon défi : trouver une solution qui corresponde à leurs conditions à tous deux, ma grand-mère et mon père.

Je vous raconte ici mon cheminement, mes réflexions, toutes les étapes clefs qui m’ont permis de mener à bien ce projet d’habitation, dans le respect de leurs désirs, pour une nouvelle qualité de vie.


Sur cette base de critères, je suis partie en quête des parfaites annonces qui pourraient répondre à leurs envies. Très vite, je me suis rendue compte qu’il me manquait un critère de taille : le budget ! De quel budget allais-je disposer pour trouver leur paradis ?! Et comment achète-t-on ensemble, quand on est gendre et belle-mère ?!

Ces critères, non définis au départ, m’ont perdue en chemin. La première maison qui a attiré mon attention était une maison qui se situait bien à Rouillac, proche du centre-bourg. Par contre, elle était à étage. La partie habitable était au premier étage et le sous-sol en rez-de-chaussée. J’imaginais bien mon père s’installant à l’étage pendant que ma grand-mère serait au rez-de-chaussée. Par contre, je ne répondais pas au souhait de mon père de vivre de plain-pied et ma grand-mère, quant à elle, se retrouvait à nouveau avec un voisin au-dessus de la tête !

Le constat était sans appel : comment concilier le critère de plain-pied et de centre-bourg ? Eh oui ! les maisons de bourg en Charente sont à étage et n’ont, pour la plupart, malheureusement pas d’extérieur.

J’ai ainsi choisi d’étendre ma zone géographique de recherche. C’est ainsi que je suis allée visiter une maison sur la commune de Jarnac. Elle avait l’avantage d’être de plain-pied, avec un petit extérieur et une sorte de dépendance-garage de 20 m2 non attenante à la maison.

Celle-ci ne serait pas l’élue mais c’était bien cette configuration qu’il fallait que je trouve : 2 habitations individuelles mais sur le même terrain et avec une orientation l’une par rapport à l’autre qui n’allait pas être intrusive dans la vie de chacun-e.

VIVRE ENSEMBLE AVEC INDEPENDANCE.

Quand nous avons évoqué, en décembre 2015, le fait de trouver une maison pour mon père et ma grand-mère, nous avons établi une sorte de « cahier des charges » des critères importants que devait avoir cette maison, pour découvrir comment ils souhaitaient vivre, individuellement et ensemble.

Mon père souhaitait une petite ville, avec toutes les commodités médicales et de services, à proximité, sans les contraintes de circulation et de stationnement, contrairement à ce qu’il avait connu en région parisienne.

Après quelques recherches, nous avons retenu Rouillac, qui correspondait à ces critères et était déjà dans ses projections. C’est une petite ville d’environ 3000 habitants, située à égale distance entre Angoulême et Cognac. Elle possède un centre-bourg avec tous les commerces de proximité et aussi son supermarché !

Il souhaitait pouvoir se rendre à pied dans le bourg, anticipant le fait de ne plus utiliser sa voiture plus tard. Pour son habitation, le plain-pied et le jardin – ni trop grand, ni trop petit – étaient de rigueur.

Mamie, quant à elle, se disait qu’elle allait suivre : elle nous faisait confiance dans ce projet. Elle nous affirmait que la Charente serait toujours mieux que Grigny (91), où elle avait une sensation permanente d’insécurité ! Elle y habitait un 3-pièces rénové quelques années auparavant par mes parents. Elle se plaignait du bruit du petit garçon « du dessus » qui n’arrêtait pas de courir, dès le retour de l’école.

Par contre, le critère sans concession de mon père était : son intimité ! Etant son gendre, il était prêt à se projeter dans cette nouvelle façon de vivre avec ma grand-mère, à la seule condition que son intimité soit toujours respectée !

Et vous, quel serait votre « cahier des charges » dans une telle situation ? Pourriez-vous envisager de vivre avec vos parents ou vos beaux-parents ?