Ma mamie, ma grand-mère, Gratienne.
Pendant 5 ans, j’ai parlé de toi, de nous, de notre histoire familiale qui a démarré à la mort de ma maman, ta fille.
J’ai appris de toi, de moi, de nous. De la souffrance, de la vieillesse, de notre relation d’aidance.
Et de ce lien d’amour inconditionnel que j’ai souhaité intact, même quand les questions du quotidien prenaient toute la place.
Tu as accompli ton dernier défi : atteindre tes 90 ans avant ton dernier souffle.
Je suis fière d’avoir été ta petite-fille et d’avoir vécu cette relation privilégiée à tes côtés.
J’aurais souhaité une fin de vie beaucoup plus douce : chez toi, entourée de tes proches et de ton chat. Et même si ce n’est pas ce qui est arrivé, je sais que tu es partie entourée de la bienveillance des soignants du service de chirurgie orthopédique de l’hôpital.
Et quant à moi, je vais apprivoiser la vie sans toi.
Continuer à incarner cet engagement que tu m’as permis de porter à ma conscience : contribuer à imaginer et créer des lieux de vie, dans le respect de l’expression de l’identité de chacun, jusqu’à la fin de la vie.
À la mémoire de ma mamie, ma grand-mère, Gratienne Chauvin, 7 Mars 1932 – 8 Mars 2022.